Éditions GOPE, 190 pages, 12 x 20 cm, 17.85€, ISBN 979-10-91328-63-0

mardi 2 juillet 2013

Parler du Cambodge autrement qu’à travers les Khmers rouges et Angkor


L’avant-propos de ce petit ouvrage résume parfaitement sa louable ambition : parler du Cambodge autrement qu’à travers les Khmers rouges et Angkor, soit les deux sujets qui monopolisent depuis des années la matière éditoriale consacrée à ce royaume multiforme, devenu une destination touristique de choix pour des millions de touristes depuis les années 2000. Pari tenu.

D’abord publiés dans le défunt Cambodge Soir Hebdo entre 2008 et 2010, les billets d’humeur qui en forment la matière s’emploient donc à cerner la physionomie d’un pays dont la mutation a fini par filtrer de toutes parts d’une trop longue convalescence. D’un côté, une vitalité économique, qui peut compter sur la jeunesse du pays, volontaire et curieuse de ce monde où elle fait ses premiers pas, mais particulièrement démunie de repères. De l’autre, un niveau de vie qui peine à augmenter et des inégalités sociales de plus en plus criantes, aggravées par un contexte de libéralisme économique à tendance impitoyable.

Les cent questions posées par les auteurs à neuf experts du Cambodge et les réponses de ceux-ci sont autant d’ouvertures souvent inédites sur un monde khmer vu de l’intérieur, qui « sans noircir le tableau, ni l’enjoliver », parviennent toujours à l’élargir. Parmi eux, le père François Ponchaud ou l’architecte Pascal Royère, des responsables d’ONG, une urbaniste ou un démineur éclairent les mille recoins de l’âme khmère au cours d’une plongée touffue, concrète et passionnante.

On passe donc naturellement d’une question profonde à une question légère, d’un éclaircissement sur un point d’économie à un autre sur un trait culturel. On y apprend pourquoi les jeunes filles cambodgiennes conduisent leur vélo avec les paumes vers le haut ou pourquoi une mère se met en colère contre son bébé lorsqu’il sourit dans son sommeil… Mais aussi que le Cambodge n’a jamais été, malgré la gravité du problème, « le pays le plus miné au monde », ou encore que le site d’Angkor est dépourvu de structure scolaire pour ses enfants après le primaire. Pas de quoi éclaircir l’horizon des petits vendeurs ambulants qui y poursuivent les touristes au milieu des ruines grandioses. Ni décourager, tant s’en faut, ceux qui ont compris que l’avenir du Cambodge passait par l’éducation. 

Geoffroy Caillet 
Enfants du Mékong Magazine n°178 // juin-juillet 2013

vendredi 31 mai 2013

100 réponses

Pourquoi les moines portent-ils des toges orange ? Pourquoi les Cambodgiens embrassent en pinçant les lèvres ? Comment évoluent les droits de l’homme dans le pays ? Derrière ses paysages magiques et le légendaire sourire des Cambodgiens se niche la réalité d’un pays : son histoire, ses difficultés, ses raisons d’espérer… Pour percer les clichés, nos deux journalistes ont interrogé neuf spécialistes parmi lesquels le père François Ponchaud, l’historien David Chandler ou encore Pung Kek, la présidente de la Licadho. Observations, analyses, souvenirs, anecdotes : chacun apporte sa part de savoir, dressant ainsi un portrait plus que réaliste du pays.

Petit Futé Mag N°44 MAI-JUIN 201

mardi 23 avril 2013

Au fil des questions, le Cambodge se révèle



La connaissance du Cambodge se résume trop souvent aux temples d’Angkor et aux Khmers Rouges. Pour mieux faire découvrir ce pays, les journalistes Frédéric Amat et Jérôme Morinière ont posé à neuf spécialistes du Cambodge (historien, anthropologue, urbaniste, économiste…) cent questions toutes simples – et très diverses – sur ce pays. Pourquoi les moines portent-ils des toges orange ? Les Cambodgiens croient-ils aux esprits ? Où en sont les droits de l’homme au Cambodge ? Et ceux des femmes ? Quels sont les critères de beauté au Cambodge ?

L’ouvrage se divise en huit grandes parties : les manières d’être et de faire ; les coutumes et les traditions ; les jeunes et les artistes ; les droits de l’homme et de la femme ; le développement économique ; la terre ; Angkor ; les Khmers Rouges. À la fin du livre, une chronologie permet de faire le point sur l’histoire du pays.

Au fil des questions, le Cambodge se révèle, à l’image des autres pays de la région, pris entre, d’un côté, la tradition et le passé, de l’autre, une modernisation et un développement économique rapides, mais fortement inégalitaires.

Un pays en mutation, donc, que ces 100 questions sur le Cambodge permettent de mieux appréhender. Espérons que cet ouvrage, aussi pertinent que bienvenu, soit le prélude à une collection. Il y a bien d’autres « 100 questions » à poser sur de nombreux pays à travers le globe.

Jean-Philippe Damiani, le 15 avril 2013
http://www.routard.com/livres-de-route/cid131114-100-questions-sur-le-cambodge.html

lundi 8 avril 2013

EASY VOYAGE, NOTRE SÉLECTION LIVRE : 100 QUESTIONS SUR LE CAMBODGE



Destination touristique de choix, le Cambodge doit sa réputation au site d'Angkor et à son triste passé marqué par les Khmers rouges. Mais le Cambodge ne se résume pas qu'à cela. Deux journalistes français, Frédéric Amat et Jérôme Morinière, ont questionné neuf experts cambodgiens, français et américains, afin d'écrire ce livre. Celui-ci a pour but de donner un aperçu de ce royaume et du peuple khmer. Des signes distinctifs de la société, à la place des femmes dans la société, en passant par le renouveau culturel du pays, les questions abordées sont tantôt légères, tantôt profondes et complexes. Chacune des thématiques est conclue par un billet d'humeur de Frédéric Amat, paru dans le Cambodge Soir Hebdo. Un livre qui permet de mieux comprendre le peuple cambodgien, à lire avant ou après un voyage au « Pays du sourire ».

8 avril 2013
http://www.easyvoyage.com/livre/100-questions-sur-le-cambodge

mercredi 20 février 2013

Une démarche intelligente : interroger neuf experts



Pourquoi un sourire n’est pas forcément l’expression d’un bonheur ? Pourquoi les Cambodgiens embrassent en pinçant les lèvres et en inspirant fortement ? Nos critères de beauté sont-ils très différents de ceux des Cambodgiens ? Pourquoi appelle-t-on un Cambodgien par son surnom plutôt que par son nom ? Les Cambodgiens croient-ils aux fantômes ?

Voici quelques-unes des questions posées dans ce livre rédigé par deux journalistes qui sont depuis longtemps tombés amoureux de ce pays. Pour y répondre, ils ont eu une démarche intelligente : interroger neuf experts dans les différents domaines qu’ils abordent, ainsi il n’y a pas ces très désagréables approximations, contrevérités, voire erreurs très grossières qu’on trouve souvent dans ce genre de livres.

On apprendra ainsi qu’un Khmer annonce parfois la mort d’un proche dans un sourire, non pas parce que c’est un signe de joie, au contraire « c’est un voile qui dissimule l’intimité de la personne. Car dans la religion bouddhique, on ne doit pas montrer ses sentiments. C’est indécent, c’est un aveu de faiblesse ».

Dans le même ordre d’idées, on n’embrasse pas et on n’est pas très démonstratif car cela démontre une certaine dépendance à l’autre, incompatible avec le bouddhisme. L’idéal est de « se suffire à soi-même ». 

Quant aux critères de beauté, on retiendra qu’avoir un long nez est considéré comme très séduisant.

Si les Cambodgiens utilisent peu le nom, c’est parce qu’il est apparu récemment, depuis le protectorat, et surtout parce qu’il ne reflète pas leur position sociale et leur personnalité. Celle-ci apparaît dans leur surnom, souvent lié aussi à l’apparence physique.

Et qu’en est-il des fantômes ? « Les habitants vivent toujours dans un monde spirituel, merveilleux, enchanté. » Ils ont l’habitude d’allumer une petite lampe dans la chambre à coucher pour faire fuir les esprits. Les fantômes sont omniprésents, il est donc essentiel d’être très prudent dans chaque situation de la vie. 

Maintenant, à vous de découvrir toutes les autres réponses qui vous dévoileront tout un pan de la société cambodgienne.

Emmanuel Deslouis, le dimanche 17 février 2013
http://www.eurasie.net/webzine/spip.php?article1119

mardi 22 janvier 2013

Regards croisés sur le Cambodge d’aujourd’hui




Si nous sommes largement pourvus en langue française de guides introductifs sur la Thaïlande : Les liens qui unissent les thaïs, La Thaïlande des Thaïlandais, Thaïlande : histoire, société, culture... il n’existe curieusement pas d’équivalent sur le Cambodge, alors que la production éditoriale française sur le pays khmer est autrement conséquente.

Les jeunes éditions Tuk-Tuk comblent cette lacune avec la publication en octobre 2012 de ce court et précieux guide.  Les journalistes Fréderic Amat et Jérôme Morinière ont fait appel à 9 spécialistes reconnus du Cambodge – démarche propre aux publications en sciences sociales plus académiques et ambitieuses (on songe en l’occurrence à la monographie de l’Irasec (Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est)  Cambodge contemporain) – qui se caractérisent par leur attachement profond au pays et la variété de leurs champs d’expertise : des personnalités incontournables : le père François Ponchaud et l’historien David Chandler qui connurent tous deux le Cambodge dès les années 60 ; des spécialistes français qui font autorité : ainsi l’ethnologue Fabienne Luco ou l’archéologue Pascal Royère ; des Cambodgiens en charge de dossiers spécifiques et qui apportent un regard indispensable sur leur pays, Pung Kek pour les droits de l’homme et… de la femme, Prim Phloeun sur la situation de la culture. 

Ce beau panel répond de façon dynamique, pertinente, sans langue de bois à cette centaine de questions  sur le Cambodge, ce qui devrait nous assurer « d‘arriver dans le pays moins ignorants ou d’en repartir mieux renseignés ». Chaque chapitre s’achève par la reprise d’un article savoureux en relation avec le sujet rédigé par Fréderic Amat dans feu Cambodge Soir Hebdo… ce qui ajoute une note d’impertinence à ce petit guide vivant et instructif. 

Un beau coup éditorial  d’autant que l’écueil fréquent de ce type d’ouvrages qui donnent trop souvent une vision statique, « essentialiste », folklorique des pays aura été parfaitement contourné grâce à ces regards croisés : c’est au contraire toutes les tensions qui agitent une société traditionnelle qui entre à marche forcée dans la modernisation et la mondialisation qui sont fréquemment abordées. Les connaisseurs de la Thaïlande établiront de judicieux rapprochements avec des étapes antérieures du « développement » thaïlandais, mais la spécificité de l’histoire cambodgienne, marquée par la colonisation, trente années de guerre civile et un génocide, ne permet pas d’appliquer un comparatisme trop strict malgré les proximités culturelles et sociétales des deux pays voisins. 

Olivier Jeandel, libraire à Phnom Penh et Bangkok
Article paru dans Gavroche-Thaïlande, N°218 – Décembre 2012

lundi 21 janvier 2013

Le portrait en filigrane du Cambodge d’aujourd’hui






100 questions sur le Cambodge aborde avec finesse toutes ces petites réflexions, les questions que l'on se pose quand on arrive au Cambodge.  Les visiteurs qui posent les pieds sur le sol cambodgien n’ont souvent qu’une idée plus ou moins vague de ce pays et n’ont guère entendu parler que des temples d’Angkor et des Khmers rouges.
Bien vite, autour d’une discussion avec un Cambodgien, les différences culturelles s’imposent aux voyageurs.
Pourquoi les Khmers préfèrent-ils les peaux blanches ? Pourquoi les Khmers se baladent-ils avec trois téléphones ?
Pourquoi les Cambodgiens ont-ils peur des chiens qui aboient dans la nuit ? Pourquoi les Cambodgiens, quand ils pique-niquent, installent-ils un couvert supplémentaire pour les esprits ? Pourquoi, dans les films khmers, les femmes ont-elles toujours des voix suraiguës ou plaintives ?
Ou les questions diverses que se posent les visiteurs pendant leurs pérégrinations au Cambodge :
- Comment se fait-il qu’il y ait autant de Lexus et grosses voitures à Phnom Penh ?
- Qu'en est-il de l’économie du pays ?
- Les temples d’Angkor ont-ils été détériorés pendant les guerres avec les Khmers rouges ?
- Que penser des petits et grands enfants qui vendent des souvenirs ou autres babioles dans les temples ?
Derrière ces cent questions anodines ou moins anodines, posées à neuf observateurs choisis pour leurs longues expériences et leur bonne connaissance de la société ou l’histoire cambodgienne, et les petites chroniques de Frédéric Amat qui jalonnent le livre, se dessine le portrait en filigrane du Cambodge d’aujourd’hui.
Pays de forts contrastes qui enchante et déconcerte les voyageurs, entre riches et pauvres, entre campagne et villes, entre tradition et modernité.

Posted by paprika on Nov 20, 2012 in lecture, un peu de culturel
http://visitangkor.net/wordpress/?p=2236

100 Questions sur le Cambodge

Le Cambodge est une destination touristique de choix. Du mythique site d’Angkor au fascinant fleuve Mékong, ce pays recèle tous les trésors recherchés par les voyageurs et vacanciers. A l’exotisme du climat et de la nourriture s’ajoute le légendaire sourire des habitants. Mais derrière les visages, il y a un pays, une histoire, des tragédies, des Cambodgiens et des Cambodgiennes, une jeunesse, un développement économique, des difficultés, des raisons d’espérer… 
Frédéric Amat et Jérôme Morinière, deux journalistes français qui ont posé leurs valises et leurs regards sur cette terre, vous proposent d’arriver dans le pays moins ignorants ou d’en repartir mieux renseignés. 
Pour cela, ils ont posé à neuf spécialistes du Cambodge, des questions que vous pourriez, vous aussi, vous poser. Pourquoi les moines portent-ils des toges orange ? Le Cambodge est-il le pays le plus miné au monde ? Pourquoi les Cambodgiens embrassent en pinçant les lèvres et en inspirant fortement ? Comment évoluent les droits de l’homme dans le pays ? 
Neuf experts s’expriment simplement, parmi lesquels le père François Ponchaud, l’historien David Chandler ou encore Pung Kek, la présidente de la Ligue cambodgienne pour la promotion et la défense des droits de l'Homme (Licadho). Observations, analyses, souvenirs, anecdotes… chacun apporte à cet ouvrage sa part de savoir. Au total, une foule d’informations basées sur un attachement profond au pays. Pour ceux qui désirent découvrir le Cambodge ou mieux le comprendre, ce livre va au-delà du partage des connaissances. Il bouscule les idées reçues et refuse les clichés.



Les auteurs

Frédéric Amat est né à Narbonne en 1968. Après des études de droit à Montpellier, il devient journaliste et intègre le groupe Midi-Libre. Dans le courant des années 1990, il part à Hanoï au Vietnam, puis rejoint le Cambodge où il collabore à l'Agence France Presse avant d'intégrer l'agence Sygma jusqu'à sa reprise par Corbis. En 2007, il est rédacteur en chef de Cambodge Soir Hebdo puis directeur de la rédaction jusqu'en 2009. Il vit à Siem Reap d'où il collabore à plusieurs magazines de la région.
Frédéric Amat fait partie de la rédaction d'Asie-Info.fr, le site d'actualité en continu de l'Asie du Sud-Est.

Jérôme Morinière : ancien rédacteur en chef au sein du groupe Ouest-France. Il est également ancien directeur de l’hebdomadaire francophone Cambodge Soir Hebdo.
Jérôme Morinière est éditeur d'Asie-info.fr, site d'actualité dédié à l'Asie du Sud-Est.